Fibromyalgie et douleur lombaire chronique : des caractéristiques fonctionnelles et cliniques communes


La fibromyalgie et les douleurs lombaires chroniques sont deux conditions de douleurs chroniques avec des symptômes physiques et psychologiques importants. Selon une étude récente publiée dans BMC Rheumatology, ces deux pathologies partagent plusieurs caractéristiques fonctionnelles et cliniques, tout en présentant des spécificités distinctes qui influencent la prise en charge des patients.

Douleur et sensibilité accrue : hyperalgésie partagée

Les patients souffrant de fibromyalgie et de douleurs lombaires chroniques montrent une sensibilité accrue à la douleur. Cependant, cette sensibilité est plus diffuse et sévère dans la fibromyalgie, où les patients ressentent une douleur amplifiée dans les tissus profonds et superficiels dans tout le corps. Pour ce qui est des douleurs lombaires chroniques, elles sont surtout localisées dans le bas du dos. Cette différence pourrait être liée à la manière dont le cerveau traite la douleur dans ces deux conditions.

Impact psychologique : dépression et anxiété

La fibromyalgie est associée à des niveaux plus élevés d’anxiété, de dépression et de détresse psychologique comparés aux douleurs lombaires chroniques. La dépression, en particulier, semble affecter 75% les patients fibromyalgiques de cette étude, influençant leur perception de la douleur et leur qualité de vie. Ces états de détresse psychologique, souvent amplifiés par des facteurs de catastrophisation et un faible sentiment de contrôle, contribuent à l’évolution de la douleur et aux limitations fonctionnelles des patients.

Un impact réel sur les activités physiques du quotidien

Les limitations physiques sont plus importantes pour les personnes atteintes de fibromyalgie, qui peuvent éprouver une faiblesse musculaire et des difficultés d’équilibre. Par exemple, dans les tests de force musculaire du dos et d’endurance, les participants fibromyalgiques présentaient des performances inférieures de 20 % à 30 % par rapport à ceux atteints de douleurs lombaires chroniques. Toutefois, dans les deux groupes, environ 60 % des participants rapportent des difficultés pour les tâches quotidiennes comme marcher, monter des escaliers ou se tenir debout longtemps en raison de la douleur constante.

Si la peur du mouvement (kinésiophobie) est similaire entre les deux groupes, les patients fibromyalgiques montrent un niveau de catastrophisation plus élevé jusqu’à 25%, ce qui peut exacerber leur perception de la douleur et leur handicap perçu. La catastrophisation, définie comme une tendance à amplifier la perception de la menace liée à la douleur, est un facteur reconnu dans le développement de douleurs généralisées, notamment dans la fibromyalgie.

Bien que les deux groupes souffrent d’une qualité de vie réduite, les scores de qualité de vie sont souvent plus bas chez les personnes atteintes de fibromyalgie. Près de 80 % des participants fibromyalgiques rapportent des impacts importants de la douleur sur leur bien-être général, tandis que ce chiffre est légèrement inférieur pour les douleurs lombaires chroniques. Des études montrent que les fibromyalgiques rapportent un impact plus marqué sur la dimension émotionnelle de la qualité de vie, ce qui affecte leur capacité à gérer la douleur et leurs relations sociales.

Chiropraxie et douleurs lombaires

Si vous présentez des douleurs lombaires, qu'elles soient faibles ou intenses, récentes ou anciennes, consulter un chiropracteur peut vous aider. Votre chiropracteur recherchera les meilleures stratégies pour soulager rapidement vos douleurs, mais aussi pour éviter ou limiter les récidives.

Prise en charge de la fibromyalgie

Les symptômes multiples de la fibromyalgie la rendent particulièrement complexe à traiter. Le traitement médicamenteux, par exemple, pourra avoir un effet bénéfique sur certains symptômes, la douleur par exemple, sans soulager les autres, comme la fatigue ; et inversement. Les principaux médicaments prescrits sont les antalgiques et les antidépresseurs.

De nombreuses techniques non médicamenteuses sont également susceptibles de soulager les malades : rééducation physique, thérapie cognitive et relaxation sont souvent utilisées de concert.


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