Mal de dos et risque accru de mortalité chez la femme


Mal de dos et risque de mortalité accru chez la femme

Les femmes souffrant de mal de dos présentent un risque de mortalité plus élevé. Un risque qui pourrait être lié à la réduction de l'activité physique, qui peut entraîner une prise de poids et le développement de maladies cardiovasculaires.

Qui présente un risque accru de mortalité corrélé au mal de dos ?

Publiée dans le Journal of general internal medecine, une nouvelle étude du Boston Medical Center conduite par une équipe mixte de docteurs en chiropraxie et en médecine, identifie un risque de mortalité élevé chez les femmes souffrant de douleurs dorsales par rapport aux femmes sans douleurs dorsales. Le mal de dos n'était pas associé à la mortalité chez les hommes, ce qui indique que les conséquences à long terme du mal de dos peuvent différer selon le sexe. Les résultats suggèrent que les douleurs dorsales légères (qui n'empêchent pas une personne de faire de l'exercice ou d'effectuer ses activités quotidiennes) sont peu susceptibles d'avoir un impact sur la durée de vie, mais que le risque de mortalité était plus élevé chez les femmes souffrant de douleurs dorsales plus graves.

 

Pour établir ces résultats, les chercheurs ont conduit une première revue systématique de la littérature sur l'association entre le mal de dos et la mortalité, suivie d'une méta-analyse de la mortalité toutes causes confondues dans 11 études portant sur 81 337 adultes d'âge moyen et plus âgés.

Qu’est-ce qui pourrait expliquer ce risque accru de mortalité ?

L'étude a permis d'identifier des liens potentiels entre le mal de dos et la mortalité, notamment la limitation des activités de la vie quotidienne et la réduction de l'activité physique, qui peuvent entraîner une prise de poids et le développement ou l'aggravation de maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires. Les douleurs dorsales ont également été associées à un mauvais équilibre et à des chutes, qui peuvent entraîner des fractures de fatigue. Ces fractures sont à leur tour associées à une mortalité accrue. Ainsi cette nouvelle étude soulève-t-elle la question de savoir si une meilleure gestion des douleurs et des incapacités liées au dos peut, à terme, prolonger la vie.

Comment soulager le mal de dos ?

Aux Etats-Unis, où les opioïdes sont couramment prescrits pour soulager les douleurs du dos, et ont généré une crise sanitaire tant le nombre d’overdoses est élevé (87000 en 2020), les traitements recommandés par le Boston Medical Center sont principalement non pharmacologiques. Ils comprennent les soins chiropratiques, l'acupuncture, et la kinésithérapie. Il existe des preuves que ces traitements sont efficaces pour gérer les douleurs dorsales et ils sont considérés comme sûrs.

"J'espère que cette étude permettra de mieux comprendre les impacts à long terme du mal de dos sur la santé globale ", déclare Eric Roseen, chiropracteur, directeur du programme de médecine intégrative et des disparités en matière de santé au Boston Medical Center et professeur adjoint de médecine familiale à la Boston University School of Medicine.

 

Source : communiqué de presse de American Association for the Advancement of Science (AAAS)


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