Troubles musculosquelettiques : de nouvelles données sur les facteurs de risques


Santé publique France alertait déjà en 2024 : les troubles musculosquelettiques (TMS) touchent massivement la population française, au point de constituer la première cause de maladies professionnelles reconnues. Une nouvelle étude épidémiologique française de grande ampleur vient confirmer l’ampleur du phénomène. Menée dans le cadre de la cohorte CONSTANCES auprès de près de 200 000 adultes âgés de 18 à 69 ans, elle montre aussi que certains facteurs physiologiques et psychosociaux augmentent significativement le risque de développer ces douleurs chroniques. Le point dans cet article. 

1 français sur 2 concerné par les troubles musculosquelettiques

Les chiffres de cette étude parlent d’eux-mêmes. Près de 46,2 % des adultes déclarent avoir souffert de douleurs musculosquelettiques pendant plus de 30 jours au cours des 12 derniers mois. Le bas du dos est la zone du corps la plus touchée, avec une prévalence de 26,6 %. Viennent ensuite les genoux (21,4 %), la nuque (19 %), les épaules (19,1 %), les mains (17,1 %) et les coudes (10,8 %)

Les métiers physique augmentent considérablement le risque de troubles musculosquelettique

Les résultats confirment ce que les chercheurs appellent désormais le « paradoxe de l’activité physique ».

Ce n’est malheureusement pas une surprise, les personnes exerçant un métier physiquement exigeant présentent un risque nettement accru de souffrir de TMS. Celles qui manipulent régulièrement des charges de 10 à 25 kg ont 33 % de risque supplémentaire de lombalgie, tandis que celles manipulant plus de 25 kg voient ce risque bondir de 69 %.

À l’inverse, pratiquer une activité physique pendant les loisirs diminue la probabilité d’avoir mal au dos. Les individus classés « très actifs » réduisent leur risque de 18 %. Autrement dit, le corps se renforce quand l’activité est choisie et variée, mais est plus à risque de douleurs et de survenue de TMS quand elle est effectuée au travail.

Des facteurs physiologiques qui augmentent également le risque 

L’étude révèle aussi les caractéristiques des Français les plus touchés. Les femmes sont plus touchées : 29 % d’entre elles déclarent souffrir de lombalgies, contre 23,7 % des hommes. L’âge est également un facteur déterminant : les 60-70 ans présentent 54 % de risque supplémentaire par rapport aux 18-30 ans.

Le surpoids et l’obésité aggravent la situation : les personnes obèses de classe I (IMC compris entre 30 et 34,9) voient leur risque de lombalgie augmenter de 13 %, et celui-ci grimpe encore avec l’obésité sévère.

La santé mentale pèse également lourd : les participants souffrant de dépression avaient 1,71 fois plus de risque de douleurs chroniques que les autres. Le sommeil compte aussi : chaque heure de sommeil en moins augmente le risque de douleur. Le tabac s’ajoute au tableau : les fumeurs actuels présentent 18 % de risque supplémentaire de lombalgie par rapport aux non-fumeurs.

Un plus haut niveau d’étude réduit le risque de TMS

Le niveau d’éducation s’impose comme un facteur clé. Les personnes titulaires d’un master présentent 23 % de risque en moins de souffrir du dos par rapport à celles qui n’ont qu’un baccalauréat. De même, occuper une profession intellectuelle ou n’avoir jamais travaillé protège davantage que les emplois manuels, où le risque est majoré.

Ces données suggèrent que la connaissance, la prévention et l’accès à des environnements de travail moins physiques pèsent plus que la seule situation financière.

Les TMS : première cause de maladie professionnelle

Ces douleurs ne sont pas seulement un problème individuel. Elles sont la première cause de maladie professionnelle reconnue en France, elles entraînent des milliers d’arrêts maladie chaque année et pèsent lourdement sur la productivité et les dépenses de santé. Santé publique France rappelait déjà que les troubles musculosquelettiques constituent la pathologie la plus coûteuse du monde du travail, touchant particulièrement les professions manuelles et de services.

Prévenir et accompagner pour limiter les risques

Les auteurs de l’étude insistent sur la nécessité de renforcer la prévention. Il s’agit de promouvoir une activité physique de loisir régulière, de développer l’éducation à la santé, de mieux prendre en compte la santé mentale et de transformer les conditions de travail les plus à risque.

La chiropraxie, une prise en charge adaptée pour soulager les troubles musculosquelettiques

Dans ce contexte, la chiropraxie apparaît comme une approche thérapeutique efficace. Spécialisés dans la prise en charge des troubles de l’appareil locomoteur, les chiropracteurs interviennent pour soulager les douleurs et prévenir les récidives. Ils accompagnent aussi leurs patients en leur donnant des conseils personnalisés sur l’activité physique adaptée ou encore l’hygiène de vie.

Alors qu’un Français sur deux vit aujourd’hui avec des TMS, la chiropraxie contribue à redonner confiance et mouvement, et s’impose comme un allié pour soulager les douleurs à court comme à long terme. 


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