Actualités institutionnelles en santé

Que s’est-il passé récemment dans le domaine de la santé en France ?

Un dossier complet consacré par l’INRS aux lombalgies

La lombalgie - communément appelée « mal de dos » - est régulièrement représentée comme le mal du siècle. Il s’agit aussi d’un enjeu important de santé au travail puisqu’elle touche un grand nombre de salariés dans une multitude de secteurs. Les manutentions manuelles sont à l'origine de la très grande majorité des cas de survenue de la pathologie dans le cadre professionnel. Les actions de prévention en la matière doivent être multiples et associer à la fois l’organisation du travail, les aides techniques, les aspects psychosociaux ou encore la formation.

L’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) consacre un dossier spécial sur les lombalgies.

Au programme :

 

Source : Travail & Sécurité : numéro de mars 2024 - Actualité - INRS 

Télétravail : poursuivre la recherche pour mieux évaluer les effets potentiels sur la santé

Pendant la pandémie du Covid-19, le télétravail s’est développé à grande échelle pour permettre la continuité de certaines activités professionnelles, en lien avec l’évolution des technologies de l'information et de la communication. Il est désormais largement répandu.

L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a sollicité l’Irset pour faire le point sur la base des études scientifiques publiées. Il ressort de ce travail que les données scientifiques sont encore insuffisantes pour caractériser précisément les impacts sur la santé. 

Malgré des données non représentatives de la situation actuelle, l’étude a mis en évidence un certain nombre d’effets indésirables et de facteurs aggravants. Ceux-ci concernent notamment en matière de santé : troubles musculo-squelettiques, impacts sur la vue, perturbation des rythmes circadiens comme le rythme veille-sommeil, effets sur les comportements alimentaires et addictifs, accidentologie, impact sur la santé mentale.

L’ANSES recommande de poursuivre les efforts de recherche.

Source : Télétravail : poursuivre la recherche pour mieux évaluer les effets potentiels sur la santé | Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

Enquête sur l’accès aux soins « vers une bombe à retardement de santé publique ? »

L’enquête révèle que le temps d’accès aux services de soins a augmenté de manière significative en 5 ans (+6 minutes).

Plus généralement, il apparaît que le temps d’obtention de RDV a pratiquement doublé en cinq ans sur la plupart des spécialités : plus de 2 mois pour un cardiologue, plus de 3 mois pour un dermatologue.

Entre difficulté d’accès aux soins et difficultés économiques, ce sont plus de 6 Français sur 10 qui ont déjà renoncé à au moins un acte de soin au cours des 5 dernières années. Si la première raison à ce renoncement est de loin celle de la difficulté à obtenir un rendez-vous, les difficultés financières sont significatives et concernent plus de 4 Français sur 10.

Source : enquête du 18 mars 2024 FHF-IPSOS-France INFO

Prévention des dérives sectaires : lancement d'une campagne à destination du grand public

Conformément à la stratégie nationale de lutte contre les dérives sectaires présentée en novembre 2023 par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, le Gouvernement lance une campagne nationale de communication pour sensibiliser le grand public à la question des dérives sectaires.

Diffusée pour une durée d’un mois sur internet, sur les réseaux sociaux et à la télévision, cette campagne se compose d’un film d’une minute et de quatre vidéos de 20 secondes, réparties selon quatre thématiques : santé, fortune, éducation et éveil spirituel. Cette campagne appelle à l’action « Pour apprendre à repérer les dérives sectaires et les signaler, rendez-vous sur miviludes.interieur.gouv.fr » et la signature de campagne est « Ensemble, gardons les yeux grands ouverts ».

 

Sur la thématique santé :

Depuis quelques années, les phénomènes de dérives sectaires s’amplifient dans le champ de la santé, en particulier dans celui des « pratiques de soins non-conventionnelles », des « médecines alternatives », complémentaires, non-médicamenteuses, ou naturelles, comme la naturopathie, l’ostéopathie, l’hypnose, la sophrologie, le jeûne thérapeutique, etc. En effet, les signalements et les demandes d’avis qui parviennent à la MIVILUDES mais également ceux effectués auprès des ordres professionnels de santé et des services de l’État tels que les agences régionales et nationales de santé ou les établissements de santé témoignent d’une augmentation du risque de dérives sectaires dans ce domaine. 

Par ailleurs, la MIVILUDES décèle une expansion des petites structures, diffuses, mouvantes et moins aisément identifiables qui s’appliquent très insidieusement au domaine de la santé, du bien-être et de l’alimentation. 

Ainsi, 25 % environ des signalements et des demandes d’information adressés à la MIVILUDES portent sur des dérives touchant à la santé, dans le contexte d’un doublement de ces sollicitations en une dizaine d’années (1825 en 2010; 4020 en 2021). Près de 70 % de ces saisines concernent les pratiques de soins non conventionnelles telles que la naturopathie, le reiki, la nouvelle médecine germanique, etc. Ce taux est d’autant plus inquiétant qu’il ne constitue que la partie émergée de l’iceberg : souvent, les victimes de phénomènes sectaires n’ont pas conscience d’être sous emprise ou ont honte d’avoir été piégées ; ce qui peut les dissuader de saisir la MIVILUDES. De plus, ces dérives liées à la santé peuvent induire un risque spécifique : l’abandon de soins prescrits par des professionnels de santé et dont l’efficacité a été scientifiquement prouvée, au profit de ceux proposés par le pseudo-thérapeute qui conduisent à des conséquences lourdes en termes de santé. Enfin, une victime sous emprise peut aussi mettre en danger la collectivité, comme dans le cas de la propagation des discours anti-vaccins.

 

Par ailleurs, la stratégie nationale de lutte contre les dérives sectaires prévoit également le renforcement de l’arsenal juridique : un projet de loi actuellement étudié permettra de renforcer les moyens de cette politique publique, mais aussi de mieux identifier le phénomène des dérives sectaires et de mieux réparer le préjudice subi par les victimes.

Source : Prévention des dérives sectaires : Lancement d'une campagne à destination du grand public | Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer (interieur.gouv.fr)

Le doublement des franchises médicales entrera en vigueur au 31 mars 2024

Deux décrets parus samedi 17 février 2024 au Journal officiel organisent le doublement des franchises médicales.

Le premier décret prévoit que la franchise par boîte de médicament passera ainsi de 50 centimes à un euro dès le 31 mars. Pour les actes effectués par les auxiliaires médicaux (en ville, établissement ou centre de santé), le montant de la franchise passe de cinquante centimes à un euro. Pour le transport sanitaire, la franchise actuellement de 2 euros par transport, ce montant s'appliquant à chaque trajet passera à 4 euros.

Le plafond annuel des franchises demeure inchangé et reste à 50 euros.

Source : Décret n° 2024-114 du 16 février 2024 relatif à la participation des assurés aux frais de santé en application des II et III de l'article L. 160-13 du code de la sécurité sociale - Légifrance (legifrance.gouv.fr)

 

Le second décret modifie les limites dans lesquelles est fixé, par l'Union nationale des caisses d'assurance maladie, le montant de la participation forfaitaire des assurés sociaux pour les actes médicaux à l'exception des actes réalisés au cours d'une hospitalisation, les analyses de biologie médicale et les examens de radiologie.

Alors qu’il ne pouvait auparavant "excéder un euro", le montant de cette participation ne peut désormais, "sans être inférieur à 2 euros, excéder 3 euros".

Une décision de l'Uncam est donc désormais attendue pour modifier ce montant.

Source : Décret n° 2024-113 du 16 février 2024 relatif à la participation forfaitaire des assurés sociaux aux frais de santé en application du II de l'article L. 160-13 du code de la sécurité sociale - Légifrance (legifrance.gouv.fr)

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