La polyarthrite rhumatoïde fait partie des maladies auto-immunes et survient lorsque le système immunitaire ne fonctionne pas correctement, et attaque la paroi des articulations appelée synovie. La maladie touche généralement les mains, les genoux ou les chevilles, et la même articulation des deux côtés du corps. Elle se développe en silence pendant des années avant que les premiers symptômes n'apparaissent.
La maladie conduit à un épaississement important du tissu synovial, formant ce que l'on appelle un "pannus" synovial. La membrane synoviale présente alors de nombreuses couches au lieu d'une seule, et le tissu synovial et sous-synovial est envahi par un grand nombre de cellules immunitaires, qui finissent par détruire les structures environnantes. Le cartilage se dégrade et s'amincit, tandis que l'os autour de l'articulation développe des encoches ou des cavités.. Les tendons et les ligaments peuvent également être rapidement attaqués et se rompre.
La polyarthrite rhumatoïde touche entre 0,5 à 1 % de la population adulte, peut survenir à tout âge et touche plus de femmes que d’homme. Avoir un membre de sa famille atteint par la maladie augmente le risque de la développer.
Chez une personne en bonne santé, le système immunitaire sert de combattant contre les bactéries et les virus. Dans le cas d'une maladie auto-immune comme la polyarthrite rhumatoïde, le système immunitaire confond les cellules de l'organisme avec des virus étrangers et libère des substances chimiques inflammatoires qui attaquent ces cellules.
Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, il s'attaque à la synovie, le tissu qui tapisse l'articulation et qui produit un liquide permettant à l'articulation de bouger en douceur. La synoviale enflammée s'épaissit et rend la zone articulaire douloureuse et sensible, rouge et gonflée, et il peut être difficile de bouger l'articulation.
La polyarthrite rhumatoïde est plus fréquente chez les fumeurs et elle est alors plus difficile à traiter.
Certains facteurs traumatiques facilitent le déclenchement de la maladie ou d'une poussée lorsque la polyarthrite rhumatoïde est connue : deuil, séparation, stress, etc.
Dans les débuts de la maladie, les personnes atteintes de la polyarthrite rhumatoïde peuvent ne pas voir de rougeur ou de gonflement dans les articulations, mais ressentir une sensibilité et de la douleur.
Les symptômes les plus communs de la polyarthrite rhumatoïde :
Douleur, sensibilité, gonflement ou raideur des articulations pendant six semaines ou plus.
Raideur matinale durant 30 minutes ou plus.
Plus d'une articulation est touchée.
Les petites articulations (poignets, certaines articulations des mains et des pieds) sont généralement les premières touchées.
Les mêmes articulations sont touchées des deux côtés du corps.
Grosse fatigue
Légère fièvre dans certains cas
Les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde peuvent apparaître et disparaître. Une poussée peut durer plusieurs jours ou plusieurs mois.
La polyarthrite rhumatoïde peut également avoir des effets sur le reste du corps :
Au niveau des yeux : sécheresse, douleur, inflammation et rougeur, sensibilité à la lumière et troubles de la vision.
Au niveau de la bouche : sécheresse et inflammation, irritation ou infection des gencives.
Sur la peau : nodules rhumatoïdes, qui sont de petites bosses sous la peau au-dessus des zones osseuses.
Aux poumons : inflammation et cicatrisation pouvant entraîner un essoufflement et une maladie pulmonaire.
Dans le sang : inflammation des vaisseaux sanguins pouvant entraîner des lésions au niveau des nerfs, de la peau et d'autres organes. Nombre de globules rouges inférieur à la normale.
Au cœur : endommagement du muscle cardiaque.
Les articulations qui sont douloureuses empêchent également de faire de l'exercice, ce qui entraîne une prise de poids. Le surpoids peut rendre les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde plus susceptibles de développer un taux de cholestérol élevé, un diabète, des maladies cardiaques et une hypertension artérielle.
Par un examen clinique et des analyses sanguine, votre médecin pourra vous confirmer ou non la maladie.
La polyarthrite comme l’arthrose limite la mobilité de l’articulation, les tissus avoisinants (ligaments, tendons, muscles) sur-sollicités en compensation, se contractent, intensifiant les douleurs. La mobilisation, par le chiropracteur, des articulations affectées, peuvent améliorer la mobilité et limitent la douleur.